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LAN MAN et WAN

Une fois n'est pas coutume, nous allons faire un peu de toponymie : peut-être avez-vous, dans votre entourage, une personne habitant à Landerneau, Lamballe ou bien Lannion, et peut-être avez-vous déjà entendu parler du bagad de Lann-Bihoué, divisant littéralement la population en deux, entre ceux qui vibrent au son du biniou et ceux qui ont les oreilles qui saignent dès les premières mesures...

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Tous ces noms ont pour préfixe lan, lequel désigne, en breton, un "lieu consacré", c'est-à-dire incluant originellement un édifice religieux, ermitage, monastère ou église. On retrouve notre préfixe dans d'autres langues celtes comme le vieil irlandais land (terrain, enclos), ou le gallois llan au sens de village, et là, on peut difficilement résister à la tentation d'évoquer le village gallois au nom le plus long d'Europe (56 lettres), impossible à prononcer sans assistance phonétique :

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Mais est-ce que tout cela a un rapport avec notre sujet? En fait, oui, en quelque sorte... car LAN, MAN et WAN désignent des réseaux informatiques couvrant une zone géographique plus ou moins étendue. Un lieu donc...

LAN

Le LAN, ou Local Area Network, c'est, comme son nom l'indique, notre réseau local, à portée limitée ou restreinte. Typiquement, le réseau constitué à la maison par votre box et tous les équipements qui y sont connectés (ordinateur, smartphone, imprimante...), c'est votre LAN. De même, le réseau d'une entreprise étendu sur plusieurs bâtiments, plusieurs étages, et connectant plusieurs dizaines ou centaines d'ordinateurs, imprimantes, etc... est un réseau de type LAN.

Pour s'y connecter, on utilisera des câbles Ethernet (RJ45), des fibres optiques et des connexions sans-fil via le Wi-Fi, et on trouvera fréquemment des équipements intermédiaires d'interconnexion comme des switchs par exemple, comme l'illustre le schéma ci-dessous :

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MAN

Dézoomons un peu et nous voilà sur le MAN, ou Metropolitan Arean Network. Ce réseau, dont l'étendue est de plusieurs dizaines de kilomètres, (un réseau à l'échelle d'une ville entière donc), a pour objectif d'interconnecter plusieurs réseaux LAN par l'intermédiaire de liaison à très haut débit (fibre optique) et ce que l'on appelle une dorsale haute capacité (backbone). Une organisation qui disposerait de plusieurs sites sur une même zone géographique (au hasard, mais vraiment au hasard : Grande Arche de la Défense, Tour Séquoia et Hôtel de Roquelaure) avec chacun un LAN, aura donc besoin d'établir un MAN pour que chaque site puisse bénéficier de ressources communes.

WAN

Vous l'aurez compris, si on étend encore davantage, on arrive sur un WAN, ou Wide Area Network. Ainsi notre ministère aura besoin d'un WAN pour interconnecter les différents sites répartis sur le territoire, métropole et outre-mer, utilisant pour ce faire de la fibre optique, des liaisons satellites, mais aussi des câbles sous-marins pour les liaisons intercontinentales.

Très simplement, Internet est un WAN public.

Connaissez-vous le PAN?

Moins fréquemment cité que les précédents, le PAN, ou Personal Area Network correspond à la connexion entre plusieurs appareils tels qu'un ordinateur et un périphérique connecté USB, ou un smartphone connecté à une paire d'écouteurs Bluetooth.

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Pour en savoir plus sur les réseaux au ministère, jetez-donc un oeil sur les offres qui vous sont proposées :

LLM

Vous allez rire (si, si), mais LLM c'est l'abréviation officielle de Legum Magister, Master de Droit principalement réservé aux étudiants étrangers souhaitant internationaliser leur carrière d’avocat. Mais en quoi cette information est-elle susceptible de déclencher une irrépressible hilarité chez nos lecteurs? C'est que l'un des sujets très chauds portant sur les LLM qui nous intéressent - et dont nous allons instamment vous proposer une définition - c'est PRECISEMENT la question du droit, et plus particulièrement le droit de propriété intellectuelle des données...

Or donc, un LLM dans le domaine de l'Intelligence artificielle, c'est un modèle de langage de grande taille (Large Language Model) entraîné sur d'énormes quantités de données textuelles pour comprendre, générer et manipuler du langage naturel.

Ses caractéristiques principales

  • Il est basé sur des architectures d’IA neuronale, comme Transformers (ex : GPT, BERT).
  • Il fonctionne grâce à des tokens, qui décomposent le texte en unités traitables.
  • Il peut répondre à des questions, rédiger du texte, traduire, analyser et résumer des informations.
  • Il nécessite un entraînement avec de l'apprentissage automatique (machine learning) et des datasets massifs.

Exemples de LLM connus

Forcément, vous les connaissez déjà (au moins un peu) :

Ces modèles sont utilisés dans des assistants IA, moteurs de recherche, chatbots, etc.

Logiciel libre

Attention, terrain glissant : la traduction en anglais, free software, n'aide pas, car elle prête à confusion (quand on dit free, on n'a pas toujours bien compris...). en effet, free peut se traduire à la fois comme gratuit ET libre, ce qui n'est sensiblement pas la même chose...

Alors, une bonne fois pour toutes,

Un logiciel libre n'est pas forcément gratuit

La minute historique

L'idée de logiciel libre date des années 80, ce qui, pour certains lecteurs, revient à parler du "siècle dernier" et donc d'une période lointaine et un peu poussiéreuse, avec des téléphones à cadran gris ou orange fluo (ah, le mythique Socotel S63!) et des boules à facettes... Mais, revenons à notre sujet.

Or donc, cette idée du libre germe dans la tête d'un certain Richard Stallman, enfin Richard Matthew Stallman ou RMS pour les intimes, brillant étudiant de l'université de Harvard et programmeur renommé, initiateur, entre autres, du fameux projet GNU en 1983 et de la licence publique générale GNU (GPL), mais également créateur de logiciels comme l’éditeur de texte GNU Emacs, le compilateur C de GNU (GCC), le débogueur GNU (gdb) et, en collaboration avec Roland McGrath, le moteur de production GNU Make (la liste des logiciels GNU est ici).

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Richard Stallman, vu par Simon « Gee » Giraudot. CC BY-SA 4.0, Link

Le logiciel libre, c'est quoi alors?

Selon lui, un logiciel peut être considéré comme libre si et seulement si ses utilisateurs disposent de 4 libertés fondamentales :

  • la liberté de faire fonctionner le programme comme vous voulez, pour n'importe quel usage (liberté 0) ;
  • la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu'il effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez (liberté 1) ; l'accès au code source est une condition nécessaire ;
  • la liberté de redistribuer des copies, donc d'aider les autres (liberté 2) ;
  • la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées (liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté la possibilité de profiter de vos changements ; l'accès au code source est une condition nécessaire

Source : https://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html

Au bonheur des licences (libres, mais non licencieuses)

La liberté de distribution sur laquelle portent les libertés 2 et 3 implique la définition d'un cadre juridique, protégeant le concepteur, mais permettant aussi à l'utilisateur de savoir précisément sous quelles conditions il lui est possible de distribuer le logiciel.

C'est là qu'interviennent les licences dites "libres", notamment les licences "copyleft" (par opposition au terme "copyright" évidemment) ; très schématiquement, il s'agit là de l'autorisation donnée par l'auteur d'un travail soumis au droit d'auteur (œuvre d'art, texte, programme informatique ou autre) d'utiliser, d'étudier, de modifier et de diffuser son œuvre, dans la mesure où cette même autorisation reste préservée (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Copyleft). En clair, lorsque vous redistribuez le programme, vous ne pouvez pas ajouter de restriction qui nie les libertés fondamentales des autres.

Et lorsqu'il faut choisir la licence, la tâche s'avère souvent ardue, car il en existe un paquet : GNU GPL, AGPL, LGPL, CECILL-B CECILL-C, etc. etc... Il faudrait un article dédié pour traiter de ce sujet, pour le grand bonheur de nos juristes ;)...

Ce qu'un logiciel libre n'est pas

On l'a déjà écrit en préambule, l'une des principales confusions réside dans la mauvaise traduction de free en "gratuit" au lieu de "libre". De ce fait, un logiciel libre n'est pas un freeware (gratuiciel en français) : si les premiers ont pour principe fondamental le libre accès au code source, ce n'est pas le cas des seconds qui, eux, sont des logiciels propriétaires, dont l'usage est gratuit, mais leur code n'est pas nécessairement ouvert.

Enfin, la confusion la plus fréquemment rencontrée :

un logiciel libre, ce n'est pas de l'open source

Alors dit comme ça, c'est vrai que ça peut être troublant, mais on va vous expliquer pourquoi. RMS (voir plus haut), lorsqu'il introduit le concept de logiciel libre, a une approche philosophique, la définition qu'il en donne est basée sur quatre libertés et d'ailleurs lui-même se dit inspiré... par notre devise nationale "Liberté Égalité Fraternité".

L'Open source, quant à elle, s'attache aux avantages d'une méthode de développement au travers de la réutilisation du code source. Beaucoup plus récent que le mouvement du libre, l'open source apparaît à la fin des années 90, et se focalise sur les aspects techniques, et n'a pas d'opposition de principe à la combinaison de logiciels propriétaires et logiciels open source dans les développements. Ceci étant, la très grande majorité des logiciels open source sont également libres...

Logiciel libre et open source, deux approches mais un même principe

Au final, tenants de l'OSI (Open Source Initiative) ou aficionados de la FSF (Free Software Foundation) permettent à nombre d'utilisateurs de bénéficier de logiciels souvent réputés solides, car développés par des communautés motivées et exigeantes en matière de qualité de code, et à nombre de développeurs d'accéder à un code source qu'ils peuvent ensuite adapter à leurs besoins... et c'est très bien pour l'utilisateur final, tout ça!

GNU et OSI

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